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Une année en Norvège -- NTNU Trondheim

2 mai 2010

Préparation à la Fête nationale

Enfin le printemps ! Les goélands font les fous, les merles chantent, le soleil brille (ça, ça dépend), les bourgeons bourgeonnent, les crocus et les jonquilles fleurissent...

Et les cours sont terminés ! Premier examen dans 3 semaines.

Ce matin, 3 cm de neige fraîche et 3°C, c'est vivifiant.

Hier premier mai, les drapeaux étaient de sortie. Un drapeau norvégien flottait à chaque fenêtre. Etrange de constater comme le patriotisme est culturel ! C'est aussi la période des "russ", fêtes de la fin du "lycée" pour les élèves de l'équivalent de la terminale générale ou technologique. Pendant plusieurs semaines ils célèbrent la fin de l'école, habillés de salopettes rouges aux couleurs de la Norvège et de t-shirts, sweats, chaussures avec des drapeaux imprimés. Vu aussi : une paire de converse "drapeau norvégien". Aujourd'hui les drapeaux sont retournés au placard, en attendant le 17 mai.

Ce jour est férié en mémoire du 17 mai 1814, jour de la réunion de la Convention d'Eidsvoll. L'empereur des Français déchu de l'époque n'est pas étranger à cette date. Voici l'histoire...
En raison de l’alliance contractée par le royaume dano-norvégien avec Napoléon, les puissances coalisées victorieuses ont cédé la Norvège à la Suède en 1814. En réaction, une Convention nationale se réunit à Eidsvoll dans l'Akershus : elle déclare l’indépendance du royaume de Norvège et adopte une constitution, avant de désigner comme roi le prince danois Christian-Frédéric de Danemark, le 17 mai 1814. Sa rebellion tourne court devant une invasion suédoise menée par le prince héritier de Suède qui n'est autre que l'ancien maréchal d'Empire de Napoléon, Jean-Baptiste Bernadotte. Ce dernier devient roi de Suède en 1818 sous le nom de Charles XIV Jean. Les Norvégiens se voient accorder le droit de rester un royaume distinct et conserver leur constitution démocratique, mais sont forcés d’entrer dans une union personnelle avec la Suède. Mais la résistance nationale continue, et finit par l’emporter : la Norvège acquiert son indépendance en 1905. Les Norvégiens optent alors pour la monarchie et choisissent le prince Charles de Danemark comme souverain. Celui-ci prend le titre de Haakon VII.

Voici l'hymne de la Norvège chanté par le Chœur des Solistes Norvégiens. Il s'appelle "Ja, vi elsker dette landet" ce qui signifie "Oui, nous aimons ce pays".

Les paroles traduites sont là : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ja,_vi_elsker_dette_landet

Aujourd'hui la rivalité Suède-Norvège existe toujours, un peu comme l'Angleterre et la France en somme. Aux JO de Vancouver, l'essentiel n'était pas d'assurer la meilleure place possible au classement des médailles, mais d'en avoir plus que la Suède...

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7 avril 2010

Eurodinner

Samedi 13 mars avait lieu l'Eurodinner. C'est un concours de dîners organisé par l'Association des Etudiants Erasmus de Trondheim.

Chaque équipe de 6 personnes doit concocter un dîner qui sera goûté et évalué par un jury d'étudiants norvégiens. Chaque équipe doit aussi avoir la possibilité de goûter les dîners des autres, il faut donc cuisiner une quantité suffisante.

Pour préparer notre dîner, nous avons d'abord fait un dîner test le samedi précédent, avec toute l'équipe :

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De gauche à droite : Noëlle, Virginie, Mathieu, moi, Bastien (et Pierre-Alexis qui prend la photo).

Après avoir goûté tous les plats (et beaucoup trop mangé), nous avons mis au point notre menu.

Bon Appétit !

 

Flamekueche  (Alsace)

Tapenade (Provence )

Gougère  (Franche-Comté)

Tomate cerise à la provençale (Provence)

Bouchée de l’Orient-Mexpress …

Bruschetta

Brochette des Antilles

Tartine lorraine (Lorraine)

***

Tartelette à la mousse au chocolat

Tartelette au citron meringuée

Crumble sur son lit de framboise

Pain perdu et sa compotée pomme-poire

Le jour J, nous avons passé la journée en cuisine. Chacun avait 2 ou 3 plats à préparer. Dès le matin j'ai dû cuire les fonds de tartelettes pour y mettre la mousse au chocolat fraîche, afin de la laisser reposer suffisamment. Le dîner commençait à 18 heures, et nous devions installer nos plats à 17 heures. J'ai ensuite préparé le crumble aux pommes et la crème chantilly.

Une fois prête, l'équipe Jakobsli a rejoint l'équipe Moholt. Nous sommes allés à pied, sous une tempête de neige, jusqu'au club house des stades de la ville où avait lieu l'Eurodinner. Malgré quelques chutes, les plats sont arrivés entiers (et nous aussi, mais c'était moins important). Nous avons fait sensation : couverts de neige, nous avions trois fois plus de nourriture que les autres équipes...

Avant que le jury ne commence son inspection, nous avons terminé tous nos plats (fabrication des verrines, préparation des tartines... ) sous les yeux des autres participants qui ont dû nous prendre pour des fous...

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Mais tout ce mal valait le coup : le jury a adoré ! Ils nous ont même dit que c'était la plus belle table de cuisine française qu'ils avaient jamais vue !! Nous étions très fiers...

Une fois que le jury était passé à la table d'une équipe, les autres participants pouvaient à leur tour goûter le dîner préparé. Nous avons ainsi pu tester une râclette suisse, de la friture belge, des lasagnes et des gâteaux italiens, des tapas espagnols, et des plats iraniens (en guest-star).
Coup de coeur pour les lasagnes et les boulettes de viandes iraniennes, très parfumées...

A la fin, le jury a délibéré et nous a déclaré vainqueurs, devant l'Italie et l'Iran !! Nous avons gagné un repas pour 6 personnes au restaurant panoramique situé dans la tour de télévision de Trondheim. Soit dit en passant, la cuisine de ce restaurant est beaucoup moins bonne que les plats que nous avions préparés...

Dernières photos de l'équipe :

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6 avril 2010

Visite du réacteur nucléaire expérimental d'Halden

Rattrapage du retard accumulé depuis deux mois...

Le professeur de Nuclear Power, Jon Samseth, a organisé une sortie à Halden à laquelle Pierre-Alexis et moi avons participé. La visite avait lieu le lundi 2 et le mardi 3 mars.

Halden est une petite ville tout au Sud de la Norvège, à quelques kilomètres de la frontière suédoise. Pour y aller de façon économique, nous avons quitté Trondheim le dimanche 1er mars en train de nuit. Départ 22h50, grande expédition : 8h de train jusqu'à Oslo, puis changement et presque 2h de train jusqu'à Halden...
Le train de nuit roule la nuit, on est censé y dormir. Pour cela, chaque passager dispose d'un siège vaguement inclinable, et d'une pochette où il trouvera un plaid, un masque pour dormir et des bouchons d'oreille. Chacun va se révéler d'une grande utilité :
1. Il fait froid dans le compartiment.
2. Les lumières sont vaguement tamisées, les fenêtres n'ont pas de rideaux.
3. Le train s'arrête dans de nombreuses gares sur le trajet, des passagers montent même à 3h du matin, et discutent.
Bref on dort peu et mal.

Nous arrivons à 9h à Halden. Nous sommes accueillis par des responsables d'IFE (Institutt for energiteknikk), l'Institut norvégien pour les technologies de l'énergie. Voici la page (en anglais) : http://www.ife.no/index_html-en

Je limite les photos à ce que je pense être autorisé, car je ne suis pas certaine de pouvoir les publier en fait :)

Notre visite se déroule dans les locaux du centre de recherche d'IFE à Halden, recherches qui concernent principalement l'énergie nucléaire, grâce au projet international de réacteur mis en place par l'OCDE/AEN (l'Agence pour l'Energie Nucléaire de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques).

Les différents travaux de recherche nous sont présentés et nous visitons certains des laboratoires de l'Institut. Comme nous sommes seulement 5 élèves avec le prof, c'est très intéressant.
Nous accédons également à la salle de contrôle du réacteur, qui était en marche au moment de la visite. Nous n'avons pas pu le visiter puisqu'il était en fonctionnement (personne ne peut entrer dans ce cas).

Le réacteur est situé sous la montagne, au bout d'un tunnel d'une centaine de mètres, à une profondeur d'environ 50 mètres sous la surface. Il s'agit d'un réacteur à eau lourde bouillante, qui produit au maximum une puissance de 20 Mégawatts. A titre de comparaison, les réacteurs français actuels qui produisent la plus faible puissance sont à Fessenheim (Haut-Rhin) et au Bugey (Ain), et produisent 880 MW.
Le réacteur d'Halden sert à deux choses :
- recueillir des données expérimentales
- produire de la vapeur.
En effet, pas de production d'électricité à Halden. La puissance produite est seulement thermique, et la vapeur alimente la gigantesque usine à papier située juste à côté, entre la rivière et la montagne où est "caché" le réacteur. Voici le hangar d'entrée du tunnel qui conduit au réacteur, avec les conduites d'eau et de vapeur.

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Nous avons également pu voir (sans y entrer, interdit sans protection) l'intérieur du hangar où les crayons de combustible usagé sont entreposés.

Après les visites du centre de recherche, nous nous sommes promenés à Halden. C'est une petite ville de 27 000 habitants construite au pied d'une forteresse, qui a eu une histoire agitée au XVIIIe siècle avec les invasions suédoises. Halden est entourée de forêts et de fjords, et la région vit de l'industrie du bois (et du papier donc). Voici la forteresse, surplombant le port et la rivière Tista.

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Le premier soir, alors que nous nous baladions dans les rues près du petit port de plaisance, nous avons assisté à un coucher de soleil fantastique sur la rivière. Voici les photos, garanties sans trucage !

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Les bateaux étaient d'ailleurs pris dans les glaces...

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Le voyage de retour a été aussi long que l'aller. Nous en avons profité pour visiter Oslo pendant quelques heures, en attendant notre train de nuit.

Oslo mérite bien un album photo, même si je n'en ai pas beaucoup...

4 mars 2010

Week-end dans le Grand Nord

Mise à jour et rattrapage du retard...

Vendredi dernier 19 février, j'ai pris l'avion pour Tromsø avec Manu, Laetitia, Elodie et Bastien. Nous y avons rejoint Pierre-Alexis et Noëlle qui étaient arrivés le matin.

Première surprise en arrivant au "Tromsø camping" à 21h30 : une belle aurore boréale ! Comme Tromsø est à 69,4° de latitude Nord, l'aurore apparaît dans le ciel au-dessus de nos têtes, et non basses sur l'horizon comme à Trondheim.

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Nous n'avons pas trop traîné dehors, la température était inférieure à -15°C. Nous avons donc passé une soirée tranquille dans notre cabin où nous étions un peu entassés, mais tout s'est bien passé.

De gauche à droite : Bastien, Elodie, Manu, Pierre-Alexis, Noëlle, moi, Laetitia.

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Samedi, en route pour la découverte de Tromsø et des alentours. Le centre-ville est situé sur une île, reliée au continent par un pont. Le camping est au pied des montagnes et du funiculaire qui conduit au sommet.

Nous avions loué des raquettes que nous sommes allés récupérer à l'Office de Tourisme en centre-ville. Avant cela, nous nous sommes arrêtés à la Cathédrale Arctique. Il s'agit en fait d'une église paroissiale, la cathédrale de Tromsø étant située dans le centre. Celle-ci, d'ailleurs, est la seule "cathédrale" en bois de Norvège et la cathédrale protestante la plus nordique au monde...
Cependant, cette "Cathédrale Arctique mérite le détour. Elle a été construite en 1965, et son architecture est très particulière.

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Sur les indications du responsable de l'Office de Tourisme, nous avons rejoint le centre de l'île, où les bois sont sillonnés par de nombreuses pistes de ski de fond. Comme le temps était magnifique, elles étaient très fréquentées par des skieurs de tous les âges. Nous nous sommes équipés, et nous sommes partis à l'aventure dans la poudreuse ! J'ai aussi testé mes nouvelles lunettes de soleil :)

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Nous avons marché quelques heures avant de rentrer. Il fait vraiment froid quand le soleil n'est plus là. La forêt sous la neige c'est féérique (on aurait dit le Monde de Narnia), et nous avions une belle vue sur les montagnes du continent.   

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La lumière est très belle dans ces régions du bout du monde. A toutes les heures de la journée, quand le soleil est au rendez-vous, les couleurs sont différentes. La photo suivante ne montre pas à quel point la montagne était rose ! Elle est prise de haut de l'île. Le sapin planté devant est bien fâcheux. En bas à gauche, le grand pont et la cathédrale arctique.

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Après avoir rendu les raquettes, nous avons fait un petit tour sur le port. L'Hurtigruten était là pour quelques heures. Celui-ci s'appellait Nordlys, "lumière du Nord" (ou aurore boréale) en Norvégien. Nous avons pris un bon chocolat chaud dans le centre commercial, et retour au bercail !

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Nous avons passé la soirée à guetter les aurores, mais aucune ne s'est montrée.

Le dimanche, nous avons décidé d'aller à pied sur la colline au-dessus de la ville, car le funiculaire qui y conduit était arrêté pour raison technique. A l'Office de Tourisme on nous avait expliqué comment trouver le chemin qui y monte.
Il faisait vraiment très froid (-18°C), et après avoir cherché pendant deux heures, nous sommes rentrés nous mettre au chaud au camping. Le chemin n'était probablement pas déneigé. Nous avions les mains gelées, rouges et gonflées. Les miennes ont mis une heure avant d'être à peu près normales, et j'ai gardé pendant quelques heures une sensation de picotement aux extrémités des doigts.
Pierre-Alexis et Noëlle sont repartis ce soir-là, Noëlle devant commencer son travail à la cafétéria de la fac le lendemain.

Le lundi, nous avons rendu les clés de la cabin avant de partir pour Polaria, le musée polaire de Tromsø. Nous avons visionné deux films, l'un sur l'Archipel de Svalbard qui appartient à la Norvège, l'autre sur l'Antarctique, réalisé par des Français en Terre Adélie. Le Svalbard est appelé Spitzberg en français, les paysages sont impressionnants. C'est un territoire vraiment particulier, situé entre 74 et 81 degrés de latitude Nord. De très belles photos et une carte sont disponibles sur Panoramio :

http://www.panoramio.com/map/#lt=78.179588&ln=15.314941&z=12&k=2

Les attractions principales étaient les aquariums habités par des animaux marins de l'Arctique, ainsi qu'un grand bassin avec deux phoques barbus. Parmi ces animaux, les crabes géants (king crab en anglais), qui peuvent faire jusqu'à 2 mètres d'envergure. Les phoques sont également très gros, mais plus dans le sens gras ! Ils sont pourtant très agiles dans l'eau, et nagent sans effort.

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Après avoir déjeuné, nous nous sommes baladé dans le centre-ville avant de repartir pour l'aéroport.

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Il ne faisait que -8°C à Tromsø ce jour-là. Pierre-Alexis m'avait envoyé un message d'avertissement : -20°C à Trondheim. Le Gulf Stream et ses caprices...

Autres photos à voir dans l'album "Tromsø" !

16 février 2010

Aurore boréale !

Après la première aurore boréale vue il y a quelques semaines du haut de la colline de Moholt (et encore, nous l'avions vue s'éteindre), nous étions impatients d'en voir un peu plus...

Ce soir, par hasard, Pierre-Alexis a jeté un coup d'oeil sur notre petit site de prévision des aurores : http://www.gedds.alaska.edu/AuroraForecast/

Et le niveau d'activité était élevé ! A 21h30, c'est parti pour l'expédition : nous devons grimper la colline de Jakobsli pour atteindre un chemin au milieu des champs, duquel la vue au Nord est dégagée. Malheureusement la pollution lumineuse est importante, et le ciel est couvert. Mais l'aurore est assez brillante et perce à travers les nuages.

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Dommage qu'on soit en ville, la lumière des lampadaires gâche le spectacle. J'ai dû me coucher dans la neige pour pouvoir prendre des photos pas trop floues...

C'est quoi, une aurore boréale...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aurore_polaire
De grands voiles d'un vert brillant qui ondulent doucement dans la nuit.

Nous partons à Troms ø vendredi soir pour un grand week-end au-delà du Cercle polaire, j'espère voir une autre aurore. Tromsø est une ville de 65 000 habitants, sur une île reliée au continent par un pont. Elle est située à la même latitude que Mourmansk en Russie.

map_norway

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22 janvier 2010

Cours du semestre

Nouvelles des exams : j'ai validé mes quatre matières du semestre d'automne, pas forcément dans la gloire, mais bon ça passe.

Après cette semaine de test de l'emploi du temps que j'avais choisi avant les vacances, je reste à la maison aujourd'hui. Il fait très beau mais j'ai déjà du boulot.

Voici les matières que je vais suivre ce semestre :
- Logistique et Management de la production
- Energie nucléaire
- Conception de bâtiments complexes
- Revêtement routier
- Production d'aggrégats

Cela me fait cinq cours, ça paraît beaucoup mais les quatre premiers me font une semaine de 15-16 heures. Le cinquième est un peu particulier : le prof travaille en Islande (www.mannvit.com) et vient à NTNU quelques jours par an. Nous aurons donc un dimanche complet de cours et deux autres journées, plus une sortie.

A droite nouvel album avec quelques photos de l'hiver à Trondheim.

Petites comparaisons été/hiver :

23 août - 12h32  Maison_jaune__t_

17 janvier - 11h15  Maison_jaune_hiver

5 août - 20h19  DSC01166bis   

15 janvier - 14h45  DSC02363

16 janvier 2010

Week-end à Røros

Après quatre semaines de vacances, je reprends le clavier. Désolée pour ce long silence, mais bon, je devais profiter à fond de ce retour au pays ! Je repars donc un mois en arrière, pour vous raconter notre petit week-end à Røros.

Samedi 12 décembre, 7 heures du matin, départ pour l'aventure ! Nous sommes onze : quatre Italiens, deux Hollandaises, cinq Français. Nous avons loué deux voitures, une petite cinq places et un gros Ford Galaxy de sept places. Direction Røros !

Je conduis jusqu'à l'arrivée aux environs de la ville, qui se situe à environ 150 km au Sud-Est de Trondheim.

Carte

Bien sûr il fait nuit, il y a du brouillard, du verglas et de la neige... Les voitures sont seulement équipées de pneus neige. La route est déserte, nous atteignons une zone assez montagneuse. La route longe la rivière d'un côté, et des falaises de l'autre. Quand le jour se lève, nous pouvons voir que des icebergs flottent sur la rivière qui est partiellement gelée. De l'autre côté de la route, les falaises sont ornées de cascades de glace : l'eau qui ruisselle naturellement le long des rochers forme maintenant de gigantesques draperies de stalactites blanches.

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Audrey prend le relais avant notre arrivée à Røros, il commence à neiger, mais il ne fait pas trop froid : la température ne descend pas en dessous de -5°C. Arrivés à la ville, vers 11 heures, nous nous séparons en deux groupes. Le premier doit faire la fameuse balade en traîneau ce matin-là, le deuxième le lendemain. Pendant que les autres repartent en direction de la ferme aux chiens, nous récupérons les clés de la cabane que nous avons louée pour aller y poser les bagages. Munis d'un plan, nous nous éloignons de la ville avec la voiture en direction de notre logement pour le week-end. Les routes sont blanches... et les chemins qui mènent aux maisons pas vraiment déneigés. Et voilà ce que cela donne, quand trois Italiens et trois Français découvrent les joies de la neige en voiture !

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Voiture plantée sur 30 cm de neige, c'est malin. Il est midi. Nous essayons en vain de pousser pour sortir la voiture du chemin et revenir sur la route. Au bout de 20 minutes, je me rends compte que même entre latins, on ne se comprend pas toujours : les Italiens rigolent et mangent des chips devant le spectacle, les Français n'abandonnent pas et grattent et poussent en râlant ! Finalement on tente la solution norvégienne : les maisons sont habitées, et deux d'entre nous vont chercher du secours. Un jeune couple vient nous aider avec une pelle, un 4x4 et une corde, mais la corde casse... Dernière extrémité : le fermier du coin avec son tracteur qui lui, est équipé de chaînes, nous sort de là. Il est 13h30, deux heures dans la neige qui nous auront coûté 300 couronnes. Tout est bien qui finit bien, mais nous sommes trempés et nos pieds sont gelés. Nous trouvons enfin la maison. Sans enlever nos manteaux, nous la visitons en chaussettes (pas de chaussures dans les maisons norvégiennes) et découvrons le plancher chauffant de la salle de bain ! Un bonheur !!   

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Voici notre équipe de bras cassés qui se réchauffe les pieds : Pierre et Fabio, Audrey, Francesca, Federica et moi.

Nous nous remettons de nos émotions en finissant les chips, puis nous repartons vers Røros pour visiter la ville et le marché de Noël. Il fait sombre mais finalement c'est mieux comme ça : avec les lumières de Noël c'est très joli.

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Pendant que certains font une balade dans un traîneau à clochettes tiré par un cheval, nous nous arrêtons dans l'un des nombreux cafés de la ville : les boissons chaudes sont vivement appréciées.

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Røros est située à 650 m d'altitude, au creux d'une petite cuvette cernée de montagnes. La ville a été fondée en 1644, sur un site d'extraction du cuivre de part et d'autre de la petite rivière Hyttelva. A l'époque, la Norvège était sous la domination du Danemark. Røros a été incendiée par les troupes suédoises en 1679, mais la ville n'a ensuite cessé de se développer dans ses activités (principalement minières), jusqu'à la fermeture en 1977 des mines et de la fonderie. Il y a aujourd'hui 5000 habitants, et la ville vit maintenant du tourisme et de l'agriculture. La fonderie est toujours là.

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Après la visite, retour enfin vers la maison où nous passons une soirée tranquille après un repas bien mérité : apéritif (il restait des chips en fait), plat de spaghettis sauce tomate fraîche en entrée (!), frites et poissons panés en plat. A 23 heures, tout le monde s'endort, il est temps d'aller se coucher.

Le lendemain matin, réveil tardif... Tout est silencieux puisque la maison est perdue dans les bois au milieu de la neige. 

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Nous devons être à 11 heures pour la balade en traîneau. Adieu la maison ! Petite photo de groupe avant que les deux groupes ne se séparent pour la journée :

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De gauche à droite : Federica, Fabio, Ellen, Francesca, Maélie, Hester, moi, Victor
Devant : Alessandra et Audrey
Photographe : Pierre-Alexis

Notre équipe de plantage de voiture part donc à la ferme. C'est une vieille maison norvégienne, et nous sommes accueillis par la propriétaire qui nous équipe (combinaison intégrale, bottes fourrées et lunettes) et nous explique le fonctionnement du traîneau. Nous partons ensuite en voiture au point de départ de la balade, où les traîneaux et les chiens nous attendent.

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Dès que les chiens nous voient arriver, ils aboient comme des fous et sautent en avant pour démarrer. Heureusement les traîneaux sont arrimés au sol grâce à une ancre plantée dans la neige. Chacun est seul sur un traîneau tiré par six huskies. Heureusement aussi, il y a un frein à pédale. On appuie dessus avec le pied pour le planter plus ou moins dans la neige et ralentir les chiens. Indispensable au démarrage, quand l'ancre est levée, sous peine d'envol du traîneau ! C'est parti pour deux heures et demie de balade dans un paysage immaculé et désert. 

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Ca va très vite, surtout en descente. En montée, il faut quelquefois aider les chiens en descendant du traîneau ou en poussant. Attention à ne pas rater le redémarrage, ou l'on se retrouve (comme Federica) traîné à plat ventre dans la neige !

A mi-parcours, petite pause pour se réchauffer avec un bon glog bien chaud et sucré. C'est une boisson bue en hiver, rouge et épicée.

Les chiens sont très sociables, quand ils ne sont pas en train de courir. Cela semble leur but dans la vie : quand ils courrent, rien ne les arrête, pas même une envie pressante (tout est largué en vol) ni la soif (ils avalent de la neige). Voici mon traîneau et mes six chiens : les deux juste devant le traîneau, les deux du milieu, et les chiens de tête avec Federica et sa peau de renne.   

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Nous avions chacun une peau de renne dans notre traîneau, qui permet d'éviter de s'asseoir dans la neige. C'est chaud, doux et isolant de l'humidité et du froid, mais ça pue. 

Au retour, beaucoup de descentes qui permettent d'apprécier la vitesse des chiens. Surtout quand le traîneau passe sur des petites bosses, on s'envole !

Une expérience inoubliable donc. Nous repartons vers Trondheim bien fatigués, la voiture sent le chien et nous aussi, mais nous sommes ravis de notre week-end.

14 décembre 2009

Pour patienter !!

Dernière ligne droite !! Mon dernier exam est demain matin, et dans 40 heures je serai dans l'avion direction Paris !! Youpi !!!

Donc pas de nouvelles jusqu'au week-end prochain (là il faut que j'aille réviser encore un peu), mais pour vous faire patienter voici quelques photos de notre week-end Erasmus à Røros...

Voici mes six chiens !

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10 décembre 2009

Un peu de musique

Ca y est, j'ai enfin trouvé comment mettre des vidéos sur mon blog ! Il était temps :)

Avant que je parte en week-end à Røros, voici donc deux groupes norvégiens que j'ai découvert ici : Donkeyboy et Röyskopp.

Premier clip : Donkeyboy. Images un peu choquantes mais la musique est belle.

La suite : Röyskopp. Un peu plus joyeux !

Enfin un clip monté avec un morceau de Röyskopp et des extraits de Princesse Mononoke, le film d'Hayao Miyazaki. Plutôt bien vu !

29 novembre 2009

Nouvelles

Quelles nouvelles du Nord ?

Aujourd'hui il fait beau mais froid (-5°C), et il a neigé un peu hier. Les routes et les trottoirs commencent à être très glissants, même si la neige ne tient pas. Le soleil s'est levé à 9h24 et se couche dans une heure environ, à 14h49. Il fait nuit à 15h30, ça commence à être dur.

Les examens commencent demain. La plupart ont lieu dans la salle omnisport de Trondheim, le "Spektrum". Ce matin, pour éviter un peu de stress, nous sommes allés repérer les lieux. Nous sommes partis à 10 heures (photo de gauche). En centre-ville à 11h30, le soleil était toujours aussi bas sur l'horizon (à droite).

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Mon premier (et pire) examen est jeudi : 4 heures de Construction Métallique. J'ai droit à l'Eurocode 3 en anglais, aux Norwegian Standards et à un formulaire en Norvégien. Pour les ESTPiens : ici en Norvège la nuance la plus "pourrie" d'acier est le S355, alors que c'est en général la meilleure chez nous (sûrement une histoire de climat !). J'appréhende un peu. Il y aura quatre exercices, avec chacun pas plus de trois questions. Ca s'annonce difficile, mais bon on verra !

Je suis déçue : le week-end prochain devait se tenir une étape de la Coupe du Monde de Saut à Ski sur le tremplin de Trondheim, j'aurais beaucoup aimé y assister !! Ca doit être impressionnant ! Mais en raison du manque de neige et d'un problème technique du tremplin, l'étape aura lieu à Lillehammer. Dommage ! 

Régulièrement j'ajoute des photos dans l'album "Les gens", dans la colonne de droite du blog. Jetez-y un coup d'oeil de temps en temps !

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Une année en Norvège -- NTNU Trondheim
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